Je prends son corps de l’intérieur.
Ça y est.
Je m’appelle Patrick Walton.
J’ai son corps sur moi, ses gestes.
C’est l’été. Il fait bon, il fait nuit - vent frais.
La journée a été épuisante, toutes les journées en ce moment.
Le matin, expédition en baie pour les moules.
L’après-midi expédition par camion, une commande importante.
Je respire.
Je pense que les étoiles sont là, je les regarde à peine.
Je sens la nuit, son rythme.
C’est le retour du calme, son mouvement profond, sur moi.
Je ne bouge plus.
Immobile.
À cet instant la mer monte.
Les coquillages laissent entrer l’eau dans leurs coquilles.
Insensiblement, les coquilles grandissent.
C’est la croissance, sourde.
Les choses avancent, dans mon dos.
Dans le repos, dans la nuit, poussée, croissance, vie vers l’avant.
Je ne fais rien.
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