Durant mon séjour à Conakry, je logeais dans un hôtel un peu excentré, depuis la fenêtre duquel j'ai filmé la vidéo qui sert de départ à Oralieu-Conakry. Le chauffeur d'un taxi qui m'avait pris en charge devant cet hôtel me disait avoir grande hâte que les Européens investissent dans le pays. Car, me disait-il, depuis que la Guinée avait été le seul pays, lors du référendum de 1958, à rejeter la proposition de De Gaulle d'être intégré au sein d'une communauté française, la Guinée n'avait plus aucun échange commercial avec l'Europe, et le pays en souffrait grandement.
Il me montrait au passage de nombreux bâtiments abandonnés, témoins de son propos. Attention, me disait-il, nous savons bien que vous en prendrez la plus grande part, mais les miettes seront toujours d'avantage que ce que nous avons aujourd'hui.
Je me demandais alors, après coup, ceci : le non au référendum de 1958 peut-il être pour quelque chose dans la présence de vautours dans le centre de Conakry ?
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